Tout sur Slayers Try

Titre : Slayers Try
Nombre d'épisodes : 26
Studio : E.G Films / JC Staff / Softx / TV Tokyo
Année de production : 1997
1ère Diffusion : 4 Avril 1997 - 26 Septembre 1997
Chaine : TV Tokyo
Staff:
Auteur: Hajime Kanzaka (Lost Universe; Higaeri Quest...)
Réalisation : Takashi Watanabe (Lost Universe; Ikki Tousen...)
Scénario : Takao Koyama (Dragon Ball (Z); Uruseï Yatsura; Saint Seiya...)
Chara-design : Naomi Miyata (Lost Universe; Is Pure...)
Décors : Hideki Nakahara
Compositeur : Osamu Tezuka (Medabots)
Voix :
Lina Inverse : Megumi Hayashibara (Ranma 1/2; Neon Genesis Evangelion; Cowboy Bebop)
Gourry Gabriev : Yasunori Matsumoto (Fullmetal Alchemist; Love Hina)
Zelgadis Greywords : Hikaru Midorikawa (GTO; Slam Dunk)
Amelia Will Tesla Saillune : Masami Suzuki (Gate Keepers; Suzuka)
Xellos : Akira Ishida (Evangelion; Naruto; Chrno Crusade)
Philia : Houko Kuwashima (Claymore; Gundam Seed; Inu Yasha)
Valgarv : Wataru Takagi (Bleach ; Initial D; Tenchi Muyo)
Armeis : Furin Cha (Death Note; Escaflowne)
Jiras : Takumi Yamazaki (Gunbuster 2; Scryed; Macross Plus)
Opening:
Titre: "Breeze"
Interprète : Megumi Hayashibara
Paroles : Satomi Arimori (Nadesico)
Compositeur : Hidetoshi Satõ (Neon Genesis Evangelion)
Arrangements : Soeda Keiji (Lost Universe)
Ending:
Titre: "Don’t be Discouraged"
Interprète : Megumi Hayashibara
Paroles : Satomi Arimori
Compositeur : Masami Okui
Arrangements : Soeda Keiji
Depuis la mort d’Hellmaster Phibrizo, les barrières du monde sont tombées, et les démons semblent avoir disparu, cela se traduirait par cet étrange rai de lumière qui monte au ciel visible partout. De ce fait, des bateaux peuvent désormais partir vers ce que l’on appelle l’“Autre Monde”, situé par delà des mers. C’est là que nos amis vont vivre leur nouvelle aventure. Avec le rai de lumière, symbolisant la mort de Phibrizo, est apparue également la Prophétie du Chaos, que Filia, la prêtresse du temple du Seigneur des Dragons, va annoncer à nos amis. Il existerait notamment un être humain qui serait la clé entre les Ténèbres et la Lumière, et c’est cet être qu'elle recherche au début de l’aventure.

Introduction
Il y a une chose étrange que j’ai remarquée : lorsqu’on parlait de « Slayers » et « Slayers Next » dans les précédents topics, cela finissait toujours par dériver sur « Slayers Try ». Mais qu’a donc cette saison de si spéciale pour qu’on boucle toujours dessus ? Est-elle si géniale pour être toujours citée en exemple ? Eh bah non justement ! Et c’est ça qui est rigolo : il y a comme une sorte de frustration générale autours de cette saison. Tout le monde veut parler de Slayers Try, mais c’est avant tout pour en dire du mal. L’expérience assez pénible que fut cette saison est dans le cœur de chacun. Mais jusqu’à présent, on se retenait car ce n’était pas vraiment le sujet. Eh bien soyez ravis : je vous offre « Try » sur un plateau ! Il est temps de lui faire payer ce qu’elle nous a fait endurer.
Mais pourquoi tant de haine ? Etait-ce une si mauvaise série que ça ? Mérite t'elle autant la foudre des fans qui s’est abattue sur elle ? Tant de questions finalement autours de cette saison forte particulière vu qu’il s’agit de la seule avec un scénario original. Etait-ce une erreur ? Pas forcément mais nous en reparlerons plus bas.
Bref, étant donné son aspect mythologique très discutable par rapport aux précédents opus et à son approche radicalement différente, il ne m’est pas possible de critiquer « Slayers Try » de la même manière que « Slayers » et « Slayers Next », tout du moins sur les aspects à aborder et le ton.
Ici donc, nous essaierons avant tout de voir ce qui ne marchait pas et pourquoi a-t-elle autant refroidie à son époque. Je vous propose d’ailleurs de nous replonger un peu dans le contexte avant de commencer.
Douloureux héritage
« Try » partait quand même avec un sacré handicap à surmonter : elle succédait à « Next », considérée comme la meilleure saison pour beaucoup. Et je ne peux que me ranger à cet avis : drôle ; épique ; fine ; belle… La seconde saison avait poussé au plus profond (ou presque) chaque aspects développés par la première. Celle-ci avait été tellement loin avec ses personnages qu’on voyait mal comment faire plus. Alors pour le coup, ce n’était pas vraiment un cadeau de passer derrière ça. Que faire de plus pour être, ne serait-ce qu’aussi bien ? On peut alors se demander si le choix de partir sur un scénario original n’était pas un moyen de réinventer la série, la faire différemment, plutôt que de suivre bêtement le roman. Et en soi, pourquoi pas ? Au final, Slayers n’est qu’une suite d’aventures qui ne se raccordent que par sa mythologie. C’est une série tout à fait encline à un nombre infini d’autres histoires, pourquoi ne se baser que sur celles de Kanzaka, finalement si compliquées à adapter à cause de son univers et sa narration un peu trop complexe ? Partons sur quelque chose de plus simple, plus propre au support qu’est la Japanime et inventons une toute autre aventure !!!
On peut supposer que c’est ce à quoi ils ont pensés. On peut dire qu’ils s’étaient bien plantés.
Cette saison est d’ailleurs l’une de celle qui porte le mieux son sous-titre : ce n’est qu’un essai. Un laboratoire géant ou l’on a essayé de prostituer « Slayers », pour la rendre plus simple à concevoir, plus accessible ; plus classique… Bref dans « Try », on essaie des trucs. Tout et n’importe quoi, pour obtenir un résultat plus que bâtard et qui aura donné les 26 épisodes que nous connaissons. 26 épisodes de calvaire interminable qui n’ont de cesse de s’enfoncer dans la médiocrité, faisant nos soupirs de plus en plus forts et notre ennui de plus en plus profond. Car pour la première fois, on ne s’amuse pas devant Slayers.
Et ça aurait fait une très belle conclusion, mais désolé ! Je n’en suis qu’à l’introduction. Il est maintenant temps de nous pencher plus près sur les épisodes en soi. Pourquoi ? Parce-que je suis sadique et qu’au fond de moi… Je l’ai attendu pendant 12 ans ce moment. Comme on dit chez nous : la vengeance se doit d’être garce !
Partie 0 (générique)

Comme d’habitude, le premier contact avec une nouvelle saison se fait via son opening. Eh bien là déjà, on sait qu’il y a un clou qui dépasse, car pour la première fois un opening de Slayers est tout bonnement chiant.
Le premier donnait le ton avec un petit monologue de Lina et s’avérait entrainant; le second était épique; celui-ci est juste chiant. Rien qu’a l’apparition du titre on commence à piquer du nez : le premier arrivait en explosant dans de la roche ; le second disparaissait dans une salve ; celui-ci s’écrit avec des pétales de fleurs et… c’est tout ! Un pauvre flash à deux balles pour faire fondu au blanc. Ou est passée toute l’énergie si caractéristique de Slayers ? C’est mou ! Et ce sera d’ailleurs le seul titre de la saga à arriver aussi mollement (Si si ! Allez donc vérifier !).
Le reste des images n’est pas plus enthousiasmante. Alors que d’habitude on avait un subtil mélange de sérieux et d’humour (les deux ingrédients qui caractérisent la série), ici on ne récupère que le sérieux : Lina larmoie, Gourry prend un air concerné ; Amélia fait la moue ; Xellos fait les gros yeux… Pas une seule once de fun dans ce fatras, hormis l’apparition de Luna, salutaire dans ce qui ressemble sérieusement à concours de « tire la gueule ». Et avec un final à la symbolique balourde de la colombe. Qui a réalisé ce générique ? John Woo ?! Quant à la chanson… Je ne la critiquerai pas en tant que telle (à chacun son style musical). J’attire juste l’attention qu’elle est en décalage totale avec la série : guitare au riff Hispanique ; chœurs « ouuuuuuuaaaaah » et final qu’on croirait que le pianiste s’est affalé sur son synthé tant ça sonne faux.
Bref, le premier contact n’est pas enthousiasmant et semble hors de propos. Mais après tout ce n’est que le générique. On ne peut pas se baser uniquement la dessus pour porter son jugement… Pas vrai ?
Partie 1 (Episode 1 et 2)

Eh oui ! Pour la première fois, je n’isole pas le premier épisode. Tout simplement parce-que cette nouvelle saison s’ouvre vraiment en diptyque. Alors qu’en général le premier épisode était là d’abord pour donner le ton et à la rigueur, présenter quelques personnages, c’était surtout dans le second que démarrait la véritable histoire. Ici petit changement vu que l’on démarre de suite par… une scène d’exposition qui explique l’écroulement de la barrière magique. Eh oui vous avez bien lu ! Slayers commence comme une série de Fantasy quelconque, avec des explications en long et en large. Alors certes je triche un peu vu que la véritable première scène est le réveil de Lina, mais elle est très courte. D’autant plus qu’elle annonce immédiatement le personnage de Philia qui sera central par la suite. Pas de rixe avec les brigands, celle-ci étant reportée à l’épisode suivant.
Donc dès le départ Philia est introduite, alors que Zelgadis et Xellos eux n’apparaissaient que dans le second épisode de leur saison respective. On sait déjà qu’il y aura un voyage et lors du second épisode on saura déjà à peu près de quoi il en retourne grâce à… une autre scène explicative autours d’un thé ! Fichtre ! En deux épisodes il y a déjà plus de bavardage à assimiler que dans une saison complète habituelle ! Oui, la encore j’exagère ! Mais vous avez pigés le concept : c’est très bavard et ce dès le départ, ne laissant pas vraiment de surprise au niveau du scénario. Et surtout : Slayers n’a jamais procédé comme ça. Voila que Lina se transforme en élue d’une prophétie qui doit sauver le monde. C’est… très conventionnel tout ça. Nous revenons au schéma typique de la quête à accomplir par une bande d’aventuriers (n’oublions pas qu’ils sont dans une partie du monde qui leurs est inconnue) sans peur et sans reproche. Il y a bien sur la petite touche Slayers qui fait que Lina n’était qu’un second choix, mais ce n’est qu’une façon de nous détourner du principal : le scénario de « Try » est déjà solidement posé et ne laisse plus beaucoup de marge de manœuvre pour les 24 épisodes restant. C’est de très mauvais augures.
Mais sur le coup cela ne nous dérange pas trop et j’ai même qualifié pendant longtemps ces deux épisodes de « meilleurs début de saison de Slayers », rien que ça ! Pourquoi ? Parce qu’ils sont hilarants et nous plongent dans le portnawak le plus total. Pousser au maximum l’humour et l’absurde pour compenser une carence scénaristique ? Ma foi, ce n’est pas si bête ! Et au départ on a vraiment l’impression que « Try » a réussi son pari : inventer une histoire spécialement conçue pour le support « Anime ». Le combat marin complètement débile (avec un Drag Slave de toute beauté) ; Zelgadis qui trouve qu’« une fille avec une queue c’est très étrange » (Je ne peux pas croire que c’est innocent !!!) ou qui arrête un boulet avec sa tête avec classe (…enfin presque); Gourry qu’on croirait sorti du tableau « Le Cri » ; Amélia encore plus survoltée (et un masque de poulpe ma foi… fort seyant) ; Lina qui se construit un tombeau… Je pourrai m’amuser à lister pendant longtemps tous les délires que se sont permis l’équipe de cette saison mais ce serait trop long. « Try » est complètement disjoncté et semble avoir été réalisée par une bande de types sous acide. Et c’est juste génial, à tel point que l’on se dit que si ça continue sur cette lancée on va franchement se marrer. Tant pis alors si le scénario n’est qu’un prétexte. C’est « Slayers » qui rencontre Terry Pratchett. Sauf que le réveil après ces deux épisodes de bonheur est… douloureux.
Partie 2 (Episode 3 et 4)

Vous devez surement trouver le découpage assez étrange, mais croyez moi ! Je suis le premier qui en souffre ! Etant donné que l’histoire de Slayers Try est la même du début à la fin, il n’y a pas de véritable scission. Seuls les épisodes « break » permettent un pseudo-découpage pas très finaud, pour une saison qui ne l’est pas plus de toute façon ! Mais ce n’est pas de ma faute si la saison est mal foutue !
Donc nous voici dans un nouveau cycle de deux épisodes, auquel cela-dit on aurait parfaitement pu associer l’épisode 2. Mais pour bien mettre en lumière la différence de traitement du début de saison, j’ai préféré mettre celui-ci dans la partie 1. Mais trêve de chiffres ! Revenons à l’histoire.
Dans cette partie, les nouveaux ennemis se mettent en action de façon plus probante et il faut dire que c’est la que les choses commencent à dégénérer. Tout d’abord nous n’avons pas un mais deux méchants supra balèzes : Armeis, qui est une sorte de refoulé du casting Dragon Ball Z (tout comme Gravos) et Valgarv qui s’avère être un serviteur de… Garv. Vous aurez admiré la conception de son nom, très recherché. Tous les deux cherchent à récupérer cinq armes magiques ultra puissantes pour… Haha ! C’est là tout le suspens. Et c’est d’ailleurs aussi là tout le problème. Pourquoi dès le départ, cette saison se lance dans un truc aussi tordu et banal ? Jusqu’à présent, nous n’assistions que très rarement au point de vue du grand méchant dans Slayers et lorsque c’était le cas, c’était avant tout pour définir les personnages via leurs attitudes mais en aucun cas l’intrigue. Leur plan « machiavélique » n’était exposé que lorsque cela s’avérait nécessaire : Rezo ; le clone de Rezo ; Garv ; Hellmaster… Tous n’ont expliqués leurs desseins qu’au dernier moment et face à Lina. Cela évitait le syndrome trop répandu que je nommerai : « le méchant dans son château ».
Dans beaucoup de récit et pas forcément de Fantasy, il y a ce genre de scène ou l’on voit le méchant dans son repaire et qui complote, expliquant en détail son nouveau super plan machiavélique de super vilain qu’il a concocté. Le problème c’est que cette scène est tellement répandue que l’on sait alors que ce plan ne marchera pas. Donc quand Armeis dit vouloir récuperer Gorn Nova, une des armes manquante… On sait que c’est foutu (et il y arrive pas hein !). Bref c’est un cliché et un tue-suspens terrible. Slayers l’avait toujours évité avec brio et le fait de n’exposer les plans des adversaires que face à Lina et les autres permettaient de garder le point de vue des personnages principaux, ce qui narrativement est beaucoup plus intéressant et cela évite de connaître à l’avance ce qui va se passer (que Hellmaster se serve de Gourry avant leurs arrivée à Sairaag était à ce titre une excellente surprise).
Ensuite, qu’est ce que c’est que cette histoire à deux balles des cinq armes à récupérer ? Soyons clair : collecter des items magiques pour accomplir on ne sait quelle prophétie, c’est le scénario de tous les mauvais RPG de la terre. Par chance, on nous a épargné la collecte des trois premières (ouf !!), mais ça n’en reste pas moins une base scénaristique aussi délicieuse qu’un coca dégazé. C’est vu, revu et archi revu !
La encore, Slayers avait toujours géré les items magiques avec un peu plus d’originalité (que même Miura ne peut pas se vanter d’avoir) : Gourry possède déjà l’épée de lumière ; Lina récupère les Demonblood par hasard et la pierre philosophale a été trouvée sans le vouloir. Les accessoires magiques n’étaient jamais le centre de tout (hormis la pierre philosophale mais c’était un peu plus travaillé. Quant à la Clare Bible elle est avant tout vendue comme le savoir absolu et ne peut pas rentrer en ligne de compte), hélas les choses ont changés. Et ça commence à faire déjà beaucoup de changements en même pas quatre épisodes.
Mais ce n’est pas fini : être sortis de la barrière permet aux créateurs d’inventer un nouvel univers, propre à la série. N’est ce pas un concept excitant ? Et quoi de mieux pour commencer que de piquer les Jawas de Star Wars qui vivent dans un village juste à côté de la ou ont débarqués nos héros (ça alors), d’inventer une prophétie (décidément) à deux sous avec une arme légendaire (quel hasard) qui libère un monstre (ben tiens) une fois qu’elle est retirée de son socle (mais personne ne devient roi à la fin) ? Pardon ? Le design du monstre ? Oh vous êtes mesquins de le demander ! Comme si c’était un plagiat honteux à Frank Herbert et a ses vers des sables ! Eh bien ce n’est pas le cas ! Ce ver est très différent ! Il se libère via une prophétie ! Comme quoi ça n’a rien à voir.
Et donc ça bastonne entre armes de lumières ; le méchant Armeis s’interpose et décide de ne pas récupérer l’épée de Gourry, même si il est (soi-disant) ultra surpuissant et qu’il le pourrait très facilement. Au lieu de ça lui et Valgarv battent en retraite… Pourquoi ils n’ont pas récupéré l’épée maintenant ? C’est pas le plan à la base ? Alors pourquoi attendre ? Y’a une super combine derrière tout ça ? Nan mais sérieusement répondez moi ! Comment voulez-vous que je décortique un truc pareil ?! On est à l’épisode 4 et on a déjà le fameux gros cliché du vilain qui n’achève pas le héros tout de suite et qui préfère attendre qu’ils aient trouvés un moyen de le vaincre. C’est quand même des sacrés rigolos les méchants.
Malgré ça, l’ambiance n’est pas encore totalement désagréable. C’est juste que… On ne reconnaît pas Slayers dans sa structure et dans son univers. Il ne reste plus que les personnages sur lesquels s’accrocher. Faudrait pas que ça s’écroule… Malheureusement…
Partie 3 (Episodes 5)

Malheureusement il est temps pour un premier épisode « break » ! Alors qu’il ne s’est rien passé de vraiment concret et qu’il aura fallu 4 épisodes pour mettre tous les personnages en place (sérieusement… quatre épisodes !!!). On s’offre déjà une pause avec un épisode humoristique. Et c’est à ce moment qu’un nouveau problème nous saute au visage.
Jusqu’à présent, on abordait toujours les épisodes « break » avec plaisir : ils permettaient de détendre après un long cycle ou la tension avait été forte et en plus de ça, c’était généralement drôle. Or premier problème : nous n’avons pas été mis sous tension, de ce fait on n’a pas vraiment besoin de cette coupure qui n’arrive pas au bon moment. A ce stade on préférait que l’histoire se développe un peu plus.
Second problème : cet épisode n’est pas drôle, ce qui s’avère assez problématique, non ?
Déjà parce que l’histoire tourne autours de Philia et que ce personnage n’est franchement pas réussi. Censée à la fois être un sidekick (second couteau créateur de gags) mais aussi une éminente prêtresse du roi dragon du feu, elle n’a malheureusement rien pour plaire. En plus d’un design assez quelconque (avec une massue qui n’est pas une repompe de City Hunter ! Non non non !!) qui auto-parodie Slayers (pourquoi c’est la seule a avoir des cheveux sous forme Dragon ? Et pourquoi un nœud rose ? Parce que c’est une femelle ?), elle a également une dent contre Xellos qui a tué quelques uns de ses camarades en son temps et à notre grand désarroi, ce fait va être ressassé en permanence histoire de créer des situations comiques qui finiront, à force faut le dire, par toute se ressembler. Ce code des deux opposés qui ne cessent de se chamailler est à la base employé pour des couples qui s’aiment sans se l’avouer… Beeeeen voyons. C’est sur ! Ça a tout son sens ici !
Et donc l’épisode n’est pas drôle ? Eh bien non ! Peut-être en parti parce qu’il ne s’agit que de plagiats grossiers à des films (Sacré Graal) même pas déguisés ou de clins d’œil balourds pas très futés (Godzilla. Okay… Celle là m’a arrachée un sourire je le concède).
On s’est pas marré et il s’est rien passé. La saison file de plus en plus un mauvais coton.
Partie 4 (Episodes 6 à 8)

Et retour maintenant à l’histoire principale ou nos héros, toujours menés par Philia s’avancent vers le temple du roi dragon du feu, histoire qu’on leur explique un peu ce qu’ils doivent faire. Car la est tout le problème d’avoir une seule intrigue pour toute une saison : il faut savoir ménager ses effets. Et dans un univers de Fantasy ce n’est possible que si le monde est cohérent et la mythologie bien établie. Or vous n’êtes pas sans savoir que « Try » a bazardé tout ça histoire de ne surtout pas paraître crédible à nos yeux. Bien joué !
Le problème étant qu’on est encore dans l’ignorance du pourquoi notre fine équipe fait ce voyage, hormis un convenu « pour sauver le monde » qu’il est bon d’ignorer tant il est indigne de Slayers. Il est quand même assez triste de constater que « Next » avait pourtant bien posé le fait que les personnages vivaient avant tout pour eux, sans se soucier de ces thématiques pompeuses, et finalement pour les voir accepter sans broncher dans « Try » en totale incohérence avec leur caractère (et en particulier celui de Lina). Alors certes, on peut toujours me ressortir la lettre de sa sœur qui l’aura convaincu. Mais ce n’est qu’une pirouette scénaristique faiblarde histoire de nous faire avaler la pilule. Aussi bon était ce gag (car c’était marrant), on commence avec le recul à le regretter pour ce qu’il a démoli en quelques secondes et l’on regrette que les scénaristes semblent en abuser.
Mais pour le moment, tout ce joli monde est en voyage, ce qui peut permettre des situations cocasses comme des gags en pagaille sur la bouffe, ce qui commence franchement à devenir pénibles tant ils ne se basent que sur une seule facette de Lina et Gourry, mais il y a également un train fou qui risque de s’écraser sur le temple du roi Dragon… et qui finira par s’écraser dessus. C’est ça l’épisode 6 ! Ou comment remplir 20 minutes en créant un faux suspens, permettant ainsi de ne toujours pas faire avancer l’intrigue d’un pouce. C’est d’ailleurs une des particularités de « Try » de ne pas vraiment construire ses histoires sur la durée mais plutôt de faire des histoirettes censées gagner du temps. Nous ne sommes que dans l’instant, on ne voit jamais vraiment plus loin.
Vous trouvez ça mauvais ? Bah au moins ils ont essayés de créer une sorte de tension.
Car l’épisode suivant ne se donnera même pas cette peine : ils ont cassés le temple, ils doivent donc le réparer ! Voila en clair tout ce qui se passera, tandis que des vieux sages (qui a dit « cliché » ?) discuteront à savoir si Lina est digne de la prophétie… Il serait peut-être temps qu’ils se posent la question en effet.
S’en suit une nouvelle scène d’exposition ou l’on rentre dans ces fameux langages prophétiques ineptes. Chose qui est passé de totalement absente dans Slayers à… trop fréquente.
En quoi cela consiste ? Eh bien il s’agit de moments ou les personnages parlent pour ne rien dire, ressassent des choses qu’on sait déjà et terminent sur des phrases énigmatiques absurdes et qu’on est censés avaler si l’on ne veut pas se retrouver avec une montagne d’incohérence. On a déjà vu ça avec Valgarv et Armeis qui n’ont pas récupéré l’épée de lumière. S’en est suivi une séquence ou Valgarv a quand même demandé la raison de cette retraite (pas con le mec), et Armeis lui répondra d’une voix caverneuse : « Car le temps n’est pas venu ouuuuuuuuh ! Je suis le maaaaaaaaaal ! Je n’ai pas besoin que mes actes soient cohérents ouuuuuuuh !!! ». Bon j’ai peut-être un peu inventé la fin, mais en gros c’est ça.
Ici donc, les prophètes barbus n’ont pas confiance en Lina et ils vont bien lui faire sentir qu’ils ont pas confiance, tout ça pour… lui laisser régler le problème car ils n’ont « finalement pas de raison de s’interposer ». Alors pourquoi ils lui prennent le chou ? Ces vieux j’vous jure…
Quant à la question : pourquoi ils ne s’en occupent pas eux-même, la réponse est indiscutable «Parce qu’on surveille les démons tapis dans l’ombre ». Savoureuse réplique nanarde, digne d’un épisode de Xena qui n’a tout simplement aucun sens. C’est clair que surveiller des démons, c’est du job à temps plein et que c’est plus important que de s’investir pour sauver la planète d’un danger imminent. Prenons les choses du bon côté : une fois le monde détruit, ils pourront surveiller les démons (tapis dans l’ombre) autant qu’ils le voudront.
Et la soudainement !! Armeis apparaît en plein milieu de la pièce ! Fin de l’épisode ! Eh oui ! Voila que Slayers confond « hasard » avec « n’importe quoi ». Comme ça le gars ! Pouf il apparaît ! C’est totalement gratuit et l’on sent qu’il s’agissait de couper court à une conversation sans aucun sens et qu’à ce point les scénaristes ne savent déjà plus quoi inventer. Une sorte de cliffhanger de ouf’ ! Mais en fait tout pourri. Lorsque généralement un adversaire apparaissait « par hasard », il y avait quand même une certaine logique et une plausibilité que ça arrive : quand Rezo tombe sur Lina et Zelgadis dans la première saison, c’est parce qu’ils étaient en fuite. On se doutait qu’il était à leurs trousses. Ici c’est tout bonnement aléatoire et complètement idiot.

Ainsi nous apprenons qu’Armeis vient d’un autre monde et qu’il veut les cinq armes pour ramener le démon Darkstar sur Terre… bon… Par quel bout je prends ça ?
Pourquoi la série se lance là dedans ? Voila que les scénaristes se croient dans Star Trek avec des dimensions parallèles et des peuples extra-terrestres (car c’est de ça qu’il s’agit) dans Slayers bordel !!! Comprenez bien mon problème : « Try » a fait sortir Lina et sa bande de la barrière, il y avait donc tout un nouveau monde à défricher, libre à leur imagination. Pourquoi ne s’en servent-ils pas ? Pourquoi ils se lancent dans un délire qui ne justifie plus qu’ils soient sortis de la barrière ? Et maintenant, je vais me permettre de citer Cambronne quelques secondes : cette histoire d’armes à réunir pour ressusciter un Dieu… C’est de la merde !!! Je ne peux franchement pas qualifier ça autrement ! C’est stupide ! Crétin ! Cliché ! Nunuche ! Bordel !!!! Qu’est ce que c’est que ça ? Darkstar ? D’où il sort encore ce zouave ? Alors, après vérification il s’avère que la bestiole fait bien partie de la mythologie de Kanzaka. Sauf qu’on peut quand même trouver particulièrement douteux d’employer un seigneur démon d’une autre dimension. Le petit monde de Lina ne regorge donc pas assez de bestioles en tout genre à qui elle aurait pu coller quelques baffes ? Sérieusement ? Vous avez jetés aux orties la version des romans pour ça ? Surement qu’ils se sont dit « Ça au moins ! On sait que l’auteur n’y pensera jamais ! Donc on peut faire ce qu’on veut !! ». Ça pour sur… il y’ a jamais pensé. Devinez pourquoi !
Mais surtout : pourquoi ça s’appelle encore Slayers ?
On peut clairement parler de rupture définitive à partir de cet épisode 8 : histoire bidon ; univers et personnages ridicules… Ça se serait appelé autrement, j’aurai déjà éteint ma télévision. Mais Slayers oblige, je continue à contrecœur.
Sachant en plus que Darkstar est un équivalent de Shabrani Gudu… Pourquoi ne pas avoir simplement imaginé un type qui voudrait ressusciter toutes les parties de celui-ci ? Ah y’a déjà un truc similaire dans les romans ? Ah bah z’avez raison, faudrait pas copier !
Ajoutez à ça une séquence Flash-back sur Valgarv et sa rencontre avec Garv et d’une loooooongue exposition sur la guerre entre les dragons noirs et les dragons jaunes (non, je m’emmerde plus à chercher leurs noms. Cette saison ne fait pas d’effort, alors moi non plus). Vous vous rappelez quand je disais que Slayers avait toujours évité les longs flash-back explicatifs lourdingues ? Bah en voila un ! Merci Slayers Try ! Ce serait pas le but de ce dossier, crois bien que je n’aurai pas tenu rigueur de tous tes défauts. J’aurai juste fait au mieux pour t’oublier.
Bastons, imbroglios scénaristiques (« alors en fait lui c’est pas un méchant ; les dragons par contre, ils sont pas cools »)… Tout finit dans un foutoir pas permis et nous sommes repartis sur la route. Qu’avons-nous appris ? Que Lina va sauver le monde de la résurrection d’un terrible démon venu d’ailleurs ! Qui veut voir la suite ? Personne ? Déconnez pas ! Je me sens déjà très seul !!
Partie 5 (Episodes 9 à 11)

Et nous revoici dans des épisodes « break » dont certains avaient tellement une histoire passionnante qu’ils ont crû bon de les étaler sur deux épisodes.
Vous vous rappelez de l’épisode 3 de « Next » ? Ou nos compagnons se séparent et se retrouvent gardes du corps pour des clients opposés ? Bien sur que vous vous en rappelez, c’était franchement marrant. Bon eh bien voici le même concept, à peine retouché pour non pas un mais DEUX épisodes de bonheur !!! Deux îles qui se font la guerre, une arme magique légendaire (qui pourrait peut-être vaincre Darkstar… Ouaip c’est une resucée du concept de la Clare Bible ! Vous avez bien saisi le topo) et deux jeunes enfants qui s’aiment (ou pas) reprenant le concept de Roméo et Juliette. Même si c’est pas original, ça aurait pu être marrant. Mais ajoutez une pincée de « Try » dans la formule et la sauce ne prend jamais (c’est magique… Slayers quoi !) ! Or le problème c’est qu’il y a deux épisodes là-dessus quand même. Vous admettrez que c’est long deux épisodes, surtout quand c’est pas bien. Le défaut est encore le même : un humour pataud et des personnages qui sentent la redondance à plein nez.
A propos, Gravos meurt dans cet épisode (mais en fait nan). C’est encore une fois très aléatoire, sans raison particulière. Juste un moyen de nous débarrasser d’un vilain foireux, qui ne ressemblait à rien et qui n’avait aucun intérêt. Mais pour le coup, c’est déjà plus dans l’esprit d’origine donc je lui accorde un point pour ce bon sens.
S’ensuit un autre épisode « break », qui ont plutôt des allures de « hors-séries » si vous voulez mon avis. Mais ne s’agissant pas d’une adaptation d’un manga, le terme n’est pas correct. D’autant qu’alors, toute la saison n’est qu’un hors-série géant. Disons qu’on constate quand même que les épisodes break ne font pas leur boulot humoristique et de détente. Il s’avère même qu’ils donnent finalement des éléments scénaristiques. Certes mineur (la mort d’un perso de troisième zone), mais réels. Du coup je ne sais pas trop comment prendre ces épisodes qui ne font qu’aggraver la sensation de foutoir et d’absence totale de maitrise des événements par les scénaristes.
Je fais quelque secondes un point sur cet aspect : Slayers a toujours bien séparé ses cycles de ses breaks et il y avait une raison. Même quand il y avait un doute (épisode 3 de Next encore une fois), il était tout de suite dissipé dès la vision de l’épisode suivant avec, entre-autre le personnage de Seigram qui sera un adversaire récurrent par la suite.
Pour revenir sur nos deux épisodes précédents, il ne s’agit pas d’un cycle en soi, car nos personnages reviennent au même point qu’avant les épisodes : il n’y a pas de mythologie (pas comme dans Next avec les Mazokus, qui était lui aussi un cycle très à part au premier abord mais qui est capital au bout du compte), l’arme magique servait à que dalle et ils n’ont rien appris de plus. A quoi bon tout ça ? C’est la question que je me pose encore aujourd’hui.
L’épisode 11 tire une autre sonnette d’alarme : celle du désespoir le plus profond. Voila qu’un autre aspect de Slayers, jusqu’alors complètement ignoré de cette saison, semble faire son grand retour : la romance. Elément inattendu dans la saison précédente et magnifiquement employé, mais qui n’avait pas de raison d’être remis sur le tapis au vu de sa conclusion, elle tombe désormais dans les mains malades de « Try ». Et je ne fais pas de l’acharnement, mais c’est encore une catastrophe. Pourquoi ? Eh bien pour la simple et bonne raison qu’elle est amenée de façon grossière et qu’elle sera abandonnée aussitôt.
Le prétexte trouvé est de faire visiter à notre joyeuse bande un temple ou une divinité du mariage (quelque chose dans ce gout) décide des couples à former pour le traverser via une loterie de couleurs. Bien entendu les couples sont en opposés avec ce que le spectateur s’imagine et ce que la série laissait sous-entendre. On se demande encore par contre pourquoi l’histoire s’acharne à vouloir nous faire croire que Xellos et Philia vont finir en couple. Totalement incohérent et absurde, ce concept sorti de cerveaux décidément bien rongés par la tumeur de la médiocrité semble une porte écœurante pour des fanfics et autres doujins basés sur ce fait. …Comme si les doujins et les fanfics en avaient besoin.
Malgré tout, cette histoire de binôme est un prétexte à la discorde et à des situations amusantes… Sauf qu’il n’en est rien. A même pas la moitié, cette idée est balayée et nous partons sur tout à fait autre chose, avec Jiras (vous savez le renard à l’histoire tragique dont on se fout royal, mais qui a quand même le droit à son flash-back histoire de lui filer un background risible) qui tente de récupérer l’épée de lumière. Et il y arrive ! Ce qui est quand même le premier élément scénaristique majeur depuis… Ben depuis le début je dirais. De ce fait, on comprend pas pourquoi cette histoire de couple, vu qu’elle n’a servie a rien dans le plan et on reste d’autant plus perplexe qu’on se croyait dans une période de break. Mais j’ai déjà expliqué précédemment la confusion générale à laquelle nous assistions.
Partie 6 (Episodes 12 à 14)

Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? « Parce-que c’est mauvais ? » est une excellente réponse, mais là encore je rétorque « Mais c’est Slayers… Du moins ce qu’il en reste ». Du coup nous partons dans un nouveau cycle, ou une période de break, ou des hors-séries ou je sais pas quoi encore. Je suis incapable d’arriver à poser un semblant d’analyse de structure sur cette foutue saison, car elle n’en a pas. On part dans tous les sens, sans comprendre le pourquoi du comment. Et voila donc que Jiras, personnage hautement charismatique et central de cette saison, réussit ce que les autres méchants ont abandonnés (ben… On les a pas vus depuis un p’tit bout) : subtiliser l’épée de lumière.
Du coup on se retrouve avec un épisode 12 ou il ne se passe rien d’autre qu’une longue course-poursuite entre Jiras et Lina. Ce petit chassé-croisé finit quand même par rapidement tourner en rond et l’on a un sentiment qu’on perd notre temps… excusez-moi, je viens de me rendre compte de mon terrible pléonasme. « Try » EST une immense perte de temps. Mais heureusement, la fin s’avère un peu plus riche et l’intrigue commence enfin à se dévoiler aux téléspectateurs. Il est jamais trop tard pour s’y mettre dirons nous. Mais le problème, c’est qu’Armeis explique à Lina et Gourry que non, il ne cherche pas à ramener Darkstar dans leur monde, mais tout simplement le détruire... Mes chers amis, il semblerait que le méchant, qui en fait n’est pas méchant, soit atteint de troubles de la mémoire. J’aimerai, si vous le voulez bien, que nous prenions une minute pour nous recueillir. Ayons une pensée pour tous ces personnages d’Anime à la mémoire déficiente, pour qui ce n’est pas facile tous les jours. A eux, je rends hommage aujourd’hui.
Episode 8 : Armeis annonce qu’il a besoin de Gorn Nova pour ramener Dark star dans ce monde. L’incohérence est tellement gigantesque que j’en ai presque honte de la souligner. Slayers, qui a toujours eu une narration atypique et en marge de la Fantasy classique n’a JAMAIS été incohérente (ou alors sur des aspects mineurs). Voila une saison qui décide de recoller au genre en adoptant un scénario plus convenu, avec une narration plus basique et qui arrive à se contredire, torpillant les restes du peu de respect que j’avais encore pour l’intrigue. Voila : en fait Armeis est un gentil et c’est Valgarv le vrai méchant qui veut ramener Dark Star dans ce monde… Pourquoi il voudrait faire ça ? Pour se venger !!!!! Heu d’accord, mais il doit tout détruire l’univers pour ça ? Oui !!!!! Pourquoi ? Car c’est un méchant !!!!! Mais il voulait juste venger Garv à la base, alors pourquoi tuer tout le monde ?...... Car c’est un méchant !!!!!!!!!!!!!! Mais c'est Phybrizo finalement qui a tué... MECHAAAAAAAAAAAAAAANT !!!!
Pendant ce temps, Xellos tente de rallier Valgarv aux démons, ce qui est bien la première fois que Xellos fait quelque chose depuis le début de la saison. A contrario de « Next » ou ses apparitions n’étaient pas gratuites et étaient toujours pleines d’arrières pensées, nous avons ici un Xellos qui est présent en permanence, en faisant des yeux de comploteurs (du genre « Hinhin ! En fait je suis MECHAAAAANT !! », alors qu’on le sait déjà) mais qui ne fait rien. Un vrai sidekick en somme. Les fans apprécieront surement…
La manœuvre est d’ailleurs intéressante mais n’aboutira hélas à rien, car déjà ça aurait été un rebondissement scénaristique intéressant, et que c’est un crime dans « Try » !! Mais aussi parce-que Valgarv il aime personne, c’est un rebelle (et un méchant) !!! Et du fait de son caractère caricatural, il refuse l’offre de Xellos. Du coup les deux épisodes suivants se résument à peu près comme ça : bastons ; bavardage ; bastons ; bavardages ; grosse explosion et fin.
C’est d’ailleurs un point assez symptomatique de Slayers Try : l’action.
Depuis le début, « Try » a été riche en combats et rixes en tout genre. Action qui, il faut l’admettre, est plutôt bien mise-en-boite. Mais est-ce étonnant de la part de la saison la plus friquée ? Sauf que ce point est finalement assez crucial : la surenchère d’action est classique des récits conventionnels et ne servent qu’à cacher la misère scénaristique. Parfois ça marche, parfois c’est calamiteux. Nous sommes ici dans le second point. Car au final, cette surenchère d’action n’est pas caractéristique de Slayers habituellement. Bien sur il y en a toujours eu, mais rarement pendant un épisode entier. Et lorsque c’était le cas, l’aboutissement du combat était important. Le combat contre Garv conclue quand même sur un rebondissement essentiel et celui avec Shabrani Gudu, la fin d’un cycle tout simplement. En clair : que ce soit une petite rixe ou un affrontement décisif, il y avait à chaque fois une valeur ajoutée au scénario. Ici, on assiste à de jolis affrontements assez stériles, qui durent (trop) longtemps et qui n’aboutissent jamais à quelque chose. Le second combat au temple du roi Dragon du Feu n’est qu’un prétexte à nous faire découvrir que Valgarv est un dragon. Pourquoi avait-on besoin d’un combat pour ça ? La réponse la plus probable est que ça parait « plus dynamique » donc « plus fluide » et donc « moins chiant ». C’est amusant de voir que tout ce qu’avait bâtit les deux premières saisons en codes narratif, pour permettre le développement des personnages et de la mythologie sans prendre le chou au spectateur n’est pas employé ici… Nan en fait c’est pas amusant.
La conclusion ici c’est que Dark Star est ressuscité, mais seulement à moitié, car c’est la moitié de saison, que Valgarv a fusionné avec lui (au point ou on en est) ; que Lina a voulu employer le Giga Slave et que deux autres types ont fait leurs apparition dans la lumière et puis KABOUM !!!!
J’aime beaucoup le fait que Lina décide de balancer un Giga Slave, alors que même face à Fibrizo il aura fallu qu’on fasse mourir ses compagnons devant elle et qu’elle avait auparavant vue les conséquences catastrophiques de ce sort. J’adore cet aspect bêbête que ça lui donne… Non en fait je déteste ça. A croire que Gourry a fini par déteindre sur elle. Mais nous n’avons pas le temps de pleurer nos personnages qui ne sont plus que les ombres d’eux-mêmes et de regretter qu’ils soient éclipsés par des personnages tertiaires insipides. Nous avons à peine dépassés la moitié.
Partie 7 (Episodes 15 à 18)

Quatre !!! C’est le nombre d’épisodes breaks que l’on va alors subir ! Rendez-vous compte de déséquilibre total auquel nous assistons : ces sessions d’épisodes sont plus longues que celles qui traitent la trame principale. Je pense qu’avec un fait aussi éloquent, j’ai expliqué le gros du problème de cette saison : son scénario déjà pas très original, complètement sous-traité. Et pourtant en 26 épisodes, ils avaient largement le temps de faire quelque chose de classique mais de correct.
Mais revenons à notre session d’humour toujours plus atterrante d’épisodes en épisodes, qui est décidément juste là pour faire du remplissage. On commence donc avec Lina qui se retrouve coincé dans une sorte de dimension parallèle ou tout est fantasque et surréaliste. Le genre d’épisode « trip » qui tombe à point nommé pour donner un peu d’originalité et de folie à cette saison bien trop sage. Mais en fait ce n’est qu’un calque chiant d’ « Alice aux pays des merveilles » qui a du faire faire quelques vrilles de honte à Lewis Caroll dans son cercueil. Filmé comme un David Lynch sans talent, ce n’est qu’un enchainement peu inspiré de séquences poussives, employant des imageries archi vues et revues (des marionnettes ; l’horloge ; un bal…) mises bout-à-bout, en espérant que ça donnera un cachet d’expérimental. Mais cet assemblage fait de bric et de broc tourne à vide et devient pénible très rapidement. D’ailleurs la fin est à l’image de l’épisode: faiblarde. Passons donc.
Le suivant n’est pas vraiment mieux. On comprend que le groupe a été séparé en deux : Lina ; Philia et Zelgadis se retrouvent ensemble alors que Gourry et Amélia sont introuvables.
Donc le premier groupe prend une barque histoire de retrouver les autres sur l’ile voisine. Ils croisent alors un bateau fantôme et montent à bord. Sorte de Ghostbusters marin, cet épisode nous arrachera difficilement un sourire et démontre qu’il s’agit d’abord d’un prétexte à combler vingt minutes.
Car à philosophie différente, conception différente. Jusqu’à présent, les épisodes breaks faisaient tout de même l’effort de se coller à la trame principale. Dans « Next », il s’agit souvent de collecter des informations sur la Clare Bible.
Ici on monte sur un bateau par hasard, sauf que je l’ai déjà dit : à ce niveau, l’emploi du facteur « hasard » tombe justement dans le gros travers du hasard habituellement : ce n’est pas crédible dans un récit classique. Ça marchait dans les autres saisons pour les raisons que nous avons déjà traitées. Ici je préfère sincèrement qu’on parle de facteur « portnawak » : ça n’a pas de sens et ça ne sert à rien. Donc on monte dans un bateau «portnawak », habité « portnawak » par un esprit enfermé dans une jarre. Et « portnawak » ça n’a aucun rapport de près ou de loin avec la recherche de Gourry et d’Amélia.
Les défenseurs de la saison pourront me dire que dans ce cas précis, Lina accepte pour traverser la mer. C’est faux, elle a clairement refusée de le faire après cette offre. Et c’est ensuite d’une incohérence terrible de la voir refuser sa mission alors qu’on lui proposait également un objet de valeur en récompense. On dirait qu’elle s’en fiche complètement. Ou est donc passée sa cupidité légendaire ? Le sentiment que nous n’avons plus affaire aux mêmes personnages qu’avant s’accentue fortement.
Bref on pourrait très bien les sauter que ça ne gênerait pas pour la suite de l’histoire. On peut me rétorquer que c’est le cas de tous les épisodes « breaks ». Je réponds : peut-être (pas sûr), mais au moins les autres étaient drôles.

Malade suivant (car ces épisodes ont plus des tronches de pathologie qu’autre chose) : on change de groupe et on retrouve Amélia et Gourry pris dans une autre resucée de « Roméo et Juliette » croisé avec « La Belle et la Bête ».
Avez-vous d’ailleurs constatés comme les squelettes scénaristiques de ces épisodes se basent généralement sur des contes ou des thématiques assez génériques, comme les unions impossibles ou des rivalités. Si on ne peut pas dire que dans les autres saisons, ce genre d’épisodes était bien plus fouillé. Ils étaient quand même beaucoup moins manichéens et un peu moins prévisibles dans leur déroulement ou dans leur conclusion. Ici le sentiment de déjà-vu est monnaie courante et toutes les actions sont prévisibles. D’autant que pour un épisode mettant en avant Amélia, elle m’a parue bien fatiguée, pas vous ?
Et pour conclure cette autre session, nous avons un épisode ou Amélia et Gourry seront en prise avec des supers-héros grabataires. Idée délicieuse mais absolument pas traitée. En fait il ne s’agit que d’un remake mal déguisé de l’épisode 16 de « Slayers » d’origine, lorsqu’ils intègrent une troupe de théâtre. On a juste changé la taille de la scène. Je n’ai donc rien à dire sur cet épisode. C’est le moins mauvais mais n’a aucun mérite. La fin se permettra de réunir tous les protagonistes « portnawak ».
En définitive, la séparation de nos héros était un prétexte à pondre quatre épisodes insipides. C’est près d’une heure vingt foutue à la poubelle, au lieu de plutôt traiter correctement sa trame principale. C’est un choix !
Partie 8 (Episodes 19 à 26)

« Suffit les conneries » semble crier dans un râle d’agonie cette pathétique saison. D’un coup d’un seul, sans prévenir, « Try » se lance dans son dernier cycle qui fera sept épisodes. Fini les breaks, fini les dérives (enfin…) ! Désormais tous les épisodes auront (presque) un lien direct avec l’histoire. On peut penser que j’ai été généreux pour la dernière partie et que j’aurai encore pu couper en deux, mais honnêtement je pense que ce ne serait pas très utile. C’est donc maintenant qu’elle va nous dévoiler tout son potentiel. Le résultat : une confirmation ferme qu’elle n’avait rien dans le ventre.
Tout d’abord on s’interroge enfin sur les deux types qui sont apparus lors de l’explosion. Eh bien il s’agit encore de refoulés de DBZ, sauf que cette fois ils se battent vraiment comme dans DBZ. Eh oui fini la subtilité des combats d’antan, ou l’on n’employait pas forcément le Drag Slave pour faire tout péter. Ça peut paraître anodin, mais faites-y un peu attention et vous constaterez que les rixes de Slayers se veulent un poil réfléchies : selon le lieu et l’ennemi les sorts employés diffèrent et il y a une véritable réflexion des personnages durant les combats. Sans être non plus de fins stratèges de guerre, et même si c’était pas toujours mis en avant, on avait quand même l’impression qu’ils ne faisaient pas n’importe quoi (voir l’épisode d’entrainement d’Amélia par exemple).
Mais il est loin ce temps joyeux. Désormais comme ce sont des méchants qui viennent de Namek, on balance des gros sorts qui font boum boum et puis c’est tout ! On gagne en tonus, mais on perd toute originalité.
Bref, ce sont des potes à Armeis qui veulent faire exactement ce qu’il tentait de faire depuis le deuxième épisode : trouver la cinquième arme. Ah ça ! Y’a des têtus ! Mais vous admirerez également qu’ils ont réussis à faire trainer cette intrigue sur 18 épisodes. Et c’est pas fini !! A côté de ça Jiras, le renard dont on se tamponne, s’est trouvé une femme renarde et un enfant (renard aussi) pour l’accueillir. Eh bien vous savez quoi ? Ça mérite que je m’y attarde un peu.
Pour la première fois en trois saisons, et ça même à l’époque, quand je regarde cet épisode, j’ai un frisson qui me parcourt l’échine. C’est la seule fois, mais de façon intense, que j’ai honte de regarder Slayers. On peut trouver le reste de la saison nulle, scandaleuse, différente… Mais ce n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de « honteux ». Eh bien ici c’est le cas.
Déjà à l’époque je ne comprenais pas ce qu’ils ont cherchés à faire ici. Cette histoire avec Jiras, dans sa ferme avec sa famille de renards qui ont des yeux remplis d’étoiles sauce « Petite maison dans la prairie »… Je comprends pas. C’est cucul ; c’est mièvre ; c’est lourd ; c’est con ; c’est ridicule ; c’est stupide… et bien plus encore ! C’est en total décalage, encore plus que tout le reste (et c’est assez dingue pour que je le souligne) avec l’esprit Slayers. Certes il n’en restait plus grand-chose, mais ce coup au cœur fait vraiment très mal. Qu’est ce qui s’est passé ? Pendant longtemps je me suis dit qu’il fallait prendre ça au second degré, que c’est une parodie de ce genre d’histoires. Oui mais une parodie c’est drôle. Or là c’est pas drôle ! C’est du premier degré à n’en pas douter ! Alors si c’était le but de faire rigoler, ben c’est raté. C’est drôle de les voir rire quand le petit de cinq ans veut s’entrainer au fusil (terroriste va) ? C’est drôle quand il s’en va, soleil couchant façon Ken le survivant pour accomplir sa vengeance et qu’ils se disent «Waaaah ! Quel type !! Quelle classe» ? PUTAIN MAIS C’EST JIRAS !!!!!! On s’en fout de Jiras !!!! Lâchez nous la grappe avec ce renard débile !!! Franchement !!!...Bon passons.
Je conclurai cette parenthèse en disant : quand je me remate l’intégrale de Slayers Try, je prie très fort que personne ne rentre dans la pièce lors de cet épisode, histoire de pas avoir l’air con.

Par la suite nous aurons un épisode avec une fillette qui cultive des fleurs totalement repompé de Final Fantasy VII (pas de hasard, le jeu est sorti en début d’année au Japon) et qui attend le messie. On se rendra alors compte que ces méchants sont peut-être pas si méchant blablabla… sempiternelle discours à deux roubles que la saison n’arrête pas de nous ressortir histoire de nous embrouiller.
Car il est de fait que dans les séries de Fantasy classique il y a des traitres, c’est obligé. Mais ici, comme s’ils ne savaient plus comment s’y prendre ou qu’ils ne l’avaient pas prévu, quasiment tous les personnages ont cette sorte d’ambiguïté quant à leurs motivations (Armeis, les dragons, Valgarv…), le problème c’est qu’il existe déjà un tel personnage : Xellos. Et dans son genre, sa réussite est toujours totale. D’ailleurs il est probable qu’au bilan ce soit le personnage qui ressorte le moins amoché de la saison, alors qu’ils ont pourtant essayé de lui créer une idylle avec Philia. Heureusement Xellos tient bon ! Et il serait même le personnage qui apporterait un peu d’intérêt au scénario, grâce à son attitude toujours aussi ambigu.
Pas de hasard donc si l’épisode suivant n’est qu’un immense flash-back déguisé, censé lever le voile sur la cinquième arme, les anciens Dragons et les Dragons d’Or…ou jaune… bref. Malheureusement un épisode et demi c’est très long pour ces explications fumeuses qu’on avait déjà deviné bien avant. S’en suit encore une bataille boum boum. Le fameux schéma « bavardage ; baston ; bavardage ; baston » est toujours de rigueur. Jamais Slayers n’aura été aussi… prévisible. Et c’est bien un terme qui n’avait jamais qualifié la série jusqu’à présent.
Passons donc sur le reste des péripéties, car nous arrivons au combat final entre Darkstar le Dieu méchant (ouuuuuuuh !!! Peur !!!) et nos héros qui vont s’allier avec les méchants/gentils (concept d’ambiguïté toussa). Et le seul moyen de le tuer serait d’employer les cinq armes contre lui… J’aime beaucoup ce concept original qui est un gain de temps fabuleux en fait. Pas vous ? On libère un démon avec des armes pour le tuer tout de suite après avec ces mêmes armes. Déjà comme concept ça sonne con, mais d’habitude l’instrument de la libération de la force maléfique n’est pas la même que celui qu’on utilise pour le détruire. Comme si ils n’avaient pas trop le temps de les faire rechercher une autre arme tandis que le démon aurait été libéré et aurait causé des ravages (Tiens ça me rappelle une saison de Slayers ça).
Donc effectivement, « Try » est la première à procéder ainsi. Maintenant dites moi : pourquoi vous croyez que ça n’a jamais été fait avant comme ça ? Selon vous ? ..... On est d’accord !

Démarre alors le combat final qui est littéralement en dent de scie. Entre grands moments épiques plutôt bien foutus, on se retrouve ENCORE avec d’incessantes séquences de bavardage pour développer la psychologie des personnages.
La encore, pour la première fois dans l’histoire de la série, Slayers n’est pas sûre de ses personnages. Ni de ceux qu’elles vient d’établir, ni de ceux qui l’étaient déjà. Petit rappel : on avait vu que Slayers ne s’étalait pas trop sur le passé des protagonistes mais qu’elle faisait passer toutes les informations à travers leurs attitudes en permanence, donnant une sensation de grand mystère et à la fois de connaître ces personnes comme des vieux amis. Or ici, on n’arrête pas de faire des introspections pénibles, avec entre autre Valgarv qui n’a définitivement aucun charisme et qui s’enfonce en permanence dans le cliché, ne cessant de répéter qu’il veut sa vengeance et qu’il faut tout détruire. Franchement mon coco, te sens pas obligé de nous le radoter une énième fois alors qu’on est à l’épisode 25, un épisode avant la fin, je pense qu’on avait un tantinet compris tes motivations.
Mais on sait tous ce que signifient ces discours qui tournent en boucle comme un vinyle rayé : la rédemption !!!
Eh oui !! Le grand cliché ou les gentils commencent à entamer un speech de la justice, de la joie de vivre et du bonheur d’aimer les papillons et les arcs-en-ciel ! Ce fameux discours censé faire prendre conscience au méchant que c’est pas bien ce qu’il fait (hé couillon va ! C’est un méchant !!!) et qu’il peut encore redevenir un gentil !! Tant pis si il a un peu bousillé un quart de la planète. Après tout… c’est pas sa faute, il était possédé !!! Un peu comme Rezo ! Sauf que Rezo c’était un brin plus subtil et qu’à l’époque on ne faisait que supposer qu’il avait agit contre ses actes. Mais rien n’était sûr. Il aurait pu s’agir d’une simple prise de conscience au dernier moment. Non la c’est clair : le pauvre Valgarv a eu la vie dure ! C’est pas sa faute ! Et c’est pas non plus sa faute si il est méchant !!! … Je vous ai déjà dit à quel point je haïssais Slayers Try ? De toute les fibres de mon corps, je hais cette saison (et le premier qui me parle d’impartialité, je lui explique le concept du bon gout).
Et ce n’est que ça pendant tout le grand final, que de toute façon on n’attendait plus vraiment. Speechs moralisateurs et plans fixes en pagaille (si vous croyez que j’vous avais pas grillés ! Bandes de rapiats !!!), quelques explosions à droite et à gauche histoire de faire « c’est l’Apocalypse », une séquence doute…. Non pardon : une phrase doute ou Lina demande à Gourry si ils vont réussir. Eux qui n’ont pas échangés beaucoup de phrases depuis le début de la saison, c’est sympa de nous rappeler qu’ils ont quand même un lien spécial. M’enfin une phrase quoi… Parfois la copie blanche c’est mieux que le hors-sujet vous savez ?

On finira sur l’unisson ultime de tous nos compagnons, avec Philia qui sait pas, qui doute (c’est tendance), donc forcément hop ! Un petit speech « Il faut le faire !!! Actarus !!! Il aurait honte de toi !! L’amour les oiseaux les fleurs !!! T’en fais quoi ???? ». Et grâce à cette pensée ils uniront leurs forces !!! Oh mon dieu… Ils unissent leurs forces, en utilisant tous une des armes magiques. C’est d’un… surfait. J’aime bien Saint Seiya mais là j’aimerai voir du Slayers si ça ne vous dérange pas trop. Oh et puis merde pourquoi je me fatigue ? De toute façon il reste que cinq minutes.
Session d’explosions et le démon est vaincu ! Hourra !!
Mais non ! Car les voila qui pleurent le pauvre Valgarv… Putain je peux plus la ! Faites quelque chose ! Achevez-moi ! J’en ai marre ! Je peux même pas débuter un semblant de réflexion que la série m’assène d’une nouvelle salve de clichées ! Je peux pas suivre une cadence si meurtrière !
Le méchant de DBZ retournera dans son monde en récupérant l’épée de Gourry que celui-ci lui aura gentiment offert…hum. Vous savez, depuis le début je m’efforce de pas faire de comparatif avec les romans. Je considère que à format différent, traitement différent. Mais là… Dans les romans, Gourry ne récupère pas son épée. Dans Next, Xellos la lui rend sans qu'on sache trop pourquoi la série décide de changer ce détail (pas si anodin). Les deux versions étaient valables et je considérai qu’elles permettaient deux lectures différentes. Mais tout ça pour quoi ? Pour la filer à un pauvre pékin clandestin, en sortant des théories subspatiales à la mord moi l’neuneu (« elle venait de l’autre-monde à la base » Okay c’est clairement Star Trek. Ou est J.J Abrams ?) ! Si c’était pour ça… Il valait mieux s’abstenir. Goldorak retourne donc sur Namek avec ses armes nucléaires et il est temps de se dire « au revoir », sur une mélodie douce et sucrée, pleine de mélancolie. La tristesse des séparations nous fait couler la larmichette et… Attendez une seconde !!! Jamais une fin de Slayers n’a été mélancolique ! C’était toujours plein d’énergie et la promesse de nouvelles aventures ! Alors pourquoi cette fin aussi déprimante ? Encore une erreur de gout j’en suis sur ! Ils n’ont vraiment rien comp… Hein ? Ah ? Z’êtes surs ? Bon bah d’accord alors.
Et à ce moment on apprenait que la série ne serait pas reconduite. Nous venions d’assister à la dernière saison de Slayers ……………………………………………… Ceci expliquant cela.
… Ben merde alors.
Conclusion

J’ai vraiment besoin de conclure ? Je ne vous ai pas fait assez sentir tout l’amour débordant que j’avais pour Slayers Try ? Bon eh bien récapitulons une dernière fois :
Cette saison est minable du presque-début jusqu’à la fin ! Le scénario est décousu ; incohérent ; avec des concepts nébuleux et artificiellement rallongé ! On a la sensation permanente que les scénaristes ont pioché leur inspiration dans les pires fanfics jamais écrites. Ce n’est pas comme si tout le staff avait été changé bordel ! Après deux saisons on est en droit de penser qu’ils ont compris ce qu’était Slayers et qu’ils pourraient ne serait-ce que faire une histoire sympathique. Eh bien même pas.
Avoir opté pour un scénario original n’est qu’une façon de se simplifier la vie au niveau du travail d’adaptation, en nous servant à la place comme histoire une vieille soupe réchauffée au micro-onde pendant même pas assez longtemps pour être chaude. Ils espéraient vraiment que les fans boiraient ça ? Surtout après une seconde saison aussi marquante ? Soit ils étaient très naïfs soit ils en avaient un peu rien à foutre.
On n’aura jamais eu autant de nouveaux personnages dans une saison de Slayers et ils n’auront jamais été autant mal exploités. Design insipides, motivations clichées et background convenu, il n’y a vraiment rien à tirer de ces monstres de foire, hormis un bon rire jaune. Entre Armeis et son plan fumeux de ramener un monstre d’une autre dimension pour le tuer mais en fait p’tet pas et Valgarv qui cherche juste à venger son maitre (c’est la vengeeeeeance ! Chalalala !)… pas de quoi sauter au plafond. On est loin d’un Hellmaster ou d’un Rezo. Même un second couteau comme Seigram était plus charismatique et intriguant.
Quant à Lina et le reste de la bande… Caricaturés ; simplifiés, sous-exploités ; réduits à de la figuration bête et méchante, il n’y a vraiment plus que le chara-design pour nous rappeler qu’il s’agit bien d’eux.
Quant à la mythologie et le nouveau monde que visite nos cellulos sans âmes, elle nous fait surtout regretter fortement tout ce qui avait été établi jusqu’à présent tant elle s’avère pauvre et très mal foutue. Dark Star t’es mignon, mais t’es loin d’un Lord of Nightmare. Alors retourne dans ta galaxie et oublies nous, tu veux ?
« Slayers Try » n’est au final qu’une vaste blague dont la chute ne fait même pas sourire. Car la finalité ce sera onze années sans nouvelles aventures. Donc en plus d’être une terrible suite à « Next » c’est également une horrible conclusion tout court. Ça ? La dernière saison de Slayers ? Je vous laisse imaginer le gout amer et la frustration qu’elle aura fait nourrir à beaucoup
Mais au final c'est bien, nan ? (ou comment résumer ça en une image)

Du coup on peut se demander si je n’en ai pas fait un peu trop. C’est tout à fait possible. Non en fait c’est même sur et certain. J’ai exagérément insisté sur les défauts et j’ai également relevé pleins de détails que je n’aurai pas reproché à d’autres séries.
Car dans son ensemble Slayers Try n’est surement pas ce que j’ai vu de plus dégueulasse : l’animation est soignée ; les thèmes musicaux sont bons ; certains gags font mouche et les combats réguliers et très rythmés permettent de ne pas trop s’ennuyer. Scénario bordélique certes, mais ce n’est rare dans la Japanime. Si on ne peut pas dire que ça casse trois pattes à un canard, prise à part entière « Slayers Try » n’est pas un chef d’œuvre de la Japanime, mais elle se laisse voir jusqu’au bout.
Donc si je m’énerve, ce serait simplement parce que c’est Slayers ? Exactement ! Est-ce une raison suffisante ? J’en suis convaincu.
Slayers a toujours été l’antithèse de la Fantasy Classique. Donc lui faire trahir toute ses valeurs pour un résultat tout juste regardable…vous n’arriverez pas à me faire dire que le jeu en valait la chandelle, ni que ce n’est pas trop grave. Il aurait été plus simple d’appeler cette série autrement plutôt que, une fois encore, vouloir surfer sur un nom célèbre sans se soucier des dégâts causés. Même dans son genre, cette saison fait pâle figure face à ce qui se faisait à l’époque.
Slayers Try ce n’est pas Slayers et c’est pour cela que je pense très franchement qu’aimer Slayers Try, ou la considérer comme la meilleure des saisons, ce n’est pas aimer Slayers. Je pense d’ailleurs que c’est n’avoir rien compris à Slayers ou à ce qui en fait son intérêt. C’est un point de vue qui pourrait paraître très prétentieux encore faut-il me donner tort… Bonne chance !
La sanction à payer aura été proportionnellement salée par rapport au peu de plaisir que nous avons eu durant ces 26 épisodes.
Aujourd’hui, maintenant qu’on a eu le droit à une nouvelle saison, on peut se dire que ce n’est pas si grave. Moi je me dis surtout qu’on ne saura jamais.
Comme dirait l’autre, il est vain de parler avec des si. Mais si cette saison n’avait pas existée, si à la place Revolution/Evolution-R avait fait suite à « Next » il y a 11 ans… alors peut-être que la série aurait perdurée et qu’aujourd’hui nous aurions l’intégralité des romans adaptés en Anime, et du même coup une publication complète des romans en Anglais.
J’admets que nous somme dans une vision très hypothétique/utopique et sans fondement, car de toute façon, « Try » a détruit cette possibilité il y a déjà bien longtemps maintenant.
Véritable saison assassine en son temps, Slayers Try a toute mon antipathie. Elle n’aura qu’un seul mérite, avoir très bien choisi le titre de son épisode final : « Try again »
J’aurai pas trouvé mieux.
On se retrouve pour la nouvelle génération de Slayers ! Avec Revolution et Evolution-R
Shakka

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